la Joueuse de Go

   «Le jeu de go me propulse vers un univers de mouvement. Les figures sans cesse renouvelées me font oublier la platitude du quotidien.»
   Le roman se bâtit autour de deux récits, mis en juxtaposition, parfois en opposition de la même façon s'il  s'agissait de comparer deux points de vues. Car si un chapitre le lecteur suit la Joueuse, au prochain il suivra le Militaire. Deux jeunesses qu'une guerre, un genre, un esprit séparent, mais qu'un amour va finir par faire réunir.
   Quatrième de couverture*
   Depuis 1931. le dernier empereur de Chine règne sans pouvoir sur la Mandchourie occupée par l'armée japonaise. Alors que l'aristocratie tente d'oublier dans de vaines distractions la guerre et ses cruautés, une lycéenne de seize ans joue au go. Place des Mille Vents, ses mains infaillibles manipulent les pions. Mélancolique mais fiévreuse, elle rêve d'un antre destin. «Le bonheur est un combat d'encerclement». Sur le damier, elle bat tous ses prétendants.
   Mais la joueuse ignore encore son adversaire de demain: un officier japonais dur comme le métal, à peine plus âgé qu'elle, dévoué à l'utopie impérialiste. Ils s'affrontent, ils s'aiment, sans un geste, jusqu'au bout, tandis que la Chine vacille sous les coups de l'envahisseur qui tue, pille, torture.
   En face d'une vie de lycéenne que vient ne troubler en premier lieu que les premiers amours et amitiés profondes ainsi que leur douleurs conséquentes, se pose la dureté d'une réalité historique et militaire. L'aspiration au bonheur, à la joie de vivre et à l'insouciance face à la gravité, au devoir et au sacrifice.
   Alors que la tension monte, c'est face au damier que les deux jeunes gens vont faire refléter leur être profond; dans leur jeu se mêlent leurs émotions, affects et appréhensions.


* lire les deux premiers chapitres sur le site des éditions Grasset.


la Joueuse de Go, Shan Sa


Guerre et Go
Éd. Grasset Gallimard Coll. Folio 3805, France, 2002
ISBN 2070424197



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Commentaires

  1. Oh ! L'un de mes livres préférés^^
    Je suis toujours frappée en le lisant, par le style à la fois épuré et poétique de Shan Sa, qui contraste avec la dureté du propos.
    C'est probablement son meilleur roman (malheureusement "La joueuse de go" est le premier que j'ai lu, résultat tous les autres souffrent de la comparaison...)
    Bonne idée ce petit article, voilà un livre qui gagne à être connu :)

    Au passage, merci pour tes commentaires sur mon blog, c'est toujours très encourageant d'avoir des retours. A bientôt !

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