Robot Carnival

   Anthologie datant de 1987, il s'agit d'une compilation de neuf court-métrages tous réalisés par des réalisateurs différents réunis autour d'une thématique : des hommes et des machines. Tantôt humoristiques, tantôt tragiques, mais tous quelque part philosophiques. Dans des styles très variés, des histoires très différentes cherchent à donner un sens à des relations humains/machines ou au concept de machine. Absurde, nihiliste, romantique, initiatique, apocalyptique, chaque court-métrage nous délivre une version différente, le plus souvent sans dialogues.



   Part 1 - Opening
   Un char titanesque traverse le désert, alors qu'il passe par un village désolé, la machine qui alors était un instrument de fête et de divertissement sème la terreur et destruction sur les habitants sous une pluie de feux d'artifice mortels.



   Part 2 - Franken's Gears
   Dans un esprit très steampunk, et à la manière du Dr Frankenstein, un inventeur (fou) tente de donner vie à une machine. Éveillée, celle-ci ne peut que mimer les gestes de son créateur qui, emporté dans son allégresse et ses gesticulations désordonnées, provoquera par là sa propre mort lorsque la machine, déséquilibrée, tombera sur lui.


   Part 3 - Deprive
   Sans doute parodie d'un film soap-opera-romantique : un androïde sauve une humaine amoureuse de lui des griffes de méchants aliens. Volontairement kitsch - j'imagine.


   Part 4 - Presence
   Dans un univers oldies-technopunk, un ingénieur développe un mannequin robotisé, d'apparence féminine, afin de combler un certain manque d'affection. Voyant que la machine devenue vivante dépasse le cadre de la fonction pour laquelle elle fut crée, dans un élan de panique mêlé d'horreur il la détruit et l'abandonne. Toutefois, la machine reviendra, nostalgique, dans ses souvenirs des années plus tard.


   Part 5 - Star Light Angel
   Deux filles sont au parcs d'attractions, quand la seconde se rend compte que le nouvel petit ami de la première n'est autre que son ex elle perd les pédales. S'ensuit un délire robot et lumière dans une des attractions du parc auquel je n'ai rien compris, mais où un homme-robot l'accompagne et la guide pour lui faire oublier ses idées noires . Je passe.


   Part 6 - Cloud
   Dans un bel ensemble graphique et musical, nous suivons un androïde esseulé parcours le monde et le temps dont les époques et événements sont symboliquement représentés dans la forme des nuages qui forment l'essentiel du décors. In fine, peut-être pris de compassion, les anges (?) transforment le robot en être humain.


   Part 7 - A Tale of Two Robots -- Chapter 3: Foreign Invasion
   Dans cette parodie d'animé mettant en scène des robots géants pilotés par des gamins impubères, l'esprit steampunk est au rendez-vous. Dans un époque que l'on peut situer à la fin du 19ième, alors qu'un inventeur fou américain tente d'envahir une ville japonaise à l'aide de sa machine infernale, les enfants s'emparent du géant utilisé pour le festival afin de contrer l'envahisseur. À l'issue d'un affrontement caricatural entre les deux colosses, l'un de bois et vapeur, l'autre de brique et électrique, les deux machines sont détruites et la majeure partie de la ville rasée.


   Part 8 - Nightmare
   La ville n'est tranquille que d'apparence, dans l'ombre, la menace des robots veille. Dans leur éveil, les machines prennent la ville d’assaut sous les yeux ahuris d'un témoin en cyclo trop ivre pour réellement comprendre ce qui se passe. Après une nuit de festivité dantesque robotique, le jour se lève sur une ville ravagée par des machines rebelles.


   Part 9 - Ending & Epilogue
   Le char du prologue a poursuivit sa route, mais il finit par buter sur une dune plus grosse que les autres. Enlisée dans le sable, la machine s'embraye, se déglingue et tombe en morceaux. Vestige déglingué d'un passé certainement glorieux, il est la ruine d'un temps obsolète. Oublié de tous, un individu récolte une sphère qui alors faisait partie de la machine et, la ramenant chez lui, devant les yeux émerveillés de ses enfants déclenche le mécanisme qui dans sa logique mécanique et latente de destruction anéantira la chaumière du pauvre hère et de sa famille.



   L'ensemble des court-métrages fait très patchwork : les traits, les histoires, les tonalités sont très hétéroclites. La page Wikipédia du film nous indique que de nombreuses références sont glissés dans les réalisations qui certainement permettent d'apprécier plus largement cette production. Cela reste un bon melting-pot divertissant qui nous rappelle, en 1h30 env, quelle peut-être la diversité que la SF robotique peut nous offrir !





Robot Carnival | ロボット・カーニバル
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réalisé par les studios APPP

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