Haruka and the Magic Mirror

   De son titre original ホッタラケの島 〜遥と魔法の鏡〜, Hottarake no Shima: Haruka to Mahō no Kagami, est film d'animation produit en 2009 par les studios Production I.G qui se sont aussi illustrés en développant quelques phares de l'animation mangatesque telsque : les Ghost in the Shell (films et SAC séries), Blood: The Last Vampire, Evangelion: Death and Rebirth, The End of Evangelion, Patlabor (films).
   Le film se range principalement dans la catégorie Fantasy, et on peut aussi y trouver des éléments relevant du Steampunk. C'est essentiellement pourquoi il sera chroniqué par mes bons soins dans le cadre du très célèbre et blog-o-sphèrement connu Défi Steampunk.
Tentative de résumé :
   Haruka, jeune lycéenne de 16 ans et héroïne de l'histoire, alors qu'elle était encore une enfant, a perdu sa mère. D'antan elle avait reçut d'elle un miroir de poche, qu'avec le temps aidant, elle finit par oublier. Celui-ci finit par être emporté par un inari, une sorte de renard magique issu du folklore shinto japonais, qui passe pour être des chapardeurs d'objets oubliés (et seulement ceux là).
   Quelques années plus tard, alors qu'Haruka se rend à un sanctuaire inari pour demander intersession auprès des esprits afin qu'ils lui rendent ce miroir, elle rencontre accidentellement l'un d'eux qu'elle suit discrètement jusqu'à leur repaire, au pays des objets oubliés.
Là, accompagnée de Teo le petit inari, elle part à la recherche de ce miroir dans ce qui se relève davantage être une dystopie magique et steampunk qu'est l'île d'Oblivion.  Malheureusement ce miroir est devenu une pièce importante d'un projet digne d'un savant fou commandité par le despote local, le Baron, qui depuis son dirigeable mécanique commande l'île.
   Déterminée à le retrouver, elle sera amenée à parcourir la ville jusque dans ses dangereux tréfonds avant d'être prisonnière du Baron et de contribuer à la chute du tyran, puis enfin de retrouver son monde accompagnée de son miroir et de ses souvenirs d'enfance.
   De manière générale, le film s'adresse à un public jeune et est rendu par une 3D à la Toy Story, ce qui, à mon goût,  est un style très laid lorsqu'il cherche à rendre le monde réel, mais convient très bien lorsque l'on bascule dans le monde imaginaire.
   Ce monde imaginaire, Oblivion Island, est une île peuplé de ces renards magiques, construites de bric et de brocs avec tout ce que les humains ont pu oublier derrière eux. Très patchwork et baroque, costumes et architecture ne suivent aucune convention sinon celle du criard punk. D'ailleurs c'est aussi bien à cause de cela que cet anime est présenté, car pour son scenario, il n'y a rien d'original. Steampunk, ce film l'est car :
  •  On y retrouve cet esprit "recyclage" : des objets sont récupérés et employés pour des usages détournés, les bâtiments sont des constructions improbables, les costumes hystériquement multicolores, et tout assemblage porte la trace d'une exagérée et grossière trace de 'suture' (que se soit les tissus des vêtements ou les métaux des machines/objets)
  •  Le mode principal de transport commun est le monorail mécanique; très rétro, on hésiterait longtemps avant de monter dedans.
  •  Si on ne trouve pas à proprement dit de vapeur, les forces motrices sont très mécaniques et habilement entourées de magie. (voir l'aéronef dont l'hélice est mûe par une bande de gomme élastique)
  •  Il y a des automates de tailles et compositions différentes ainsi que des marionnettes 'vivantes'.
  •  Il y a un fou mégalomane qui de surcroît est le maître de ce monde.
  • Ce même fou nourrit un projet aussi fou que lui de bâtir une nouvelle société : utiliser la réflexion de milliers de miroirs pour créer suffisamment d'énergie pour mouvoir son armée d'automates qui iront récupérer les objets du monde des humains et les ramener afin de bâtir une nouvelle Oblivion en place et lieu de la précédente qui sera donc détruite.
  •  Et le clou : le Baron réside dans un Dirigeable.
   Le trailer donne un excellent aperçu de ce que l'on peut attendre du film, malheureusement je n'ai pu en trouver qu'une version originale, sans sous-titre - gomen' !




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